jeudi 28 octobre 2010

POUR UNE BIEN MEILLEURE QUALITÉ DE VIE.(2)

Dans la préface du livre «  Fritz Schumacher Précurseur d’une économie non-violente, Albert Jacquard écrit que… «  L’aveuglement des économistes a été particulièrement désastreux; ils ne songent qu’aux moyens d’accélérer la «  croissance », sans voir qu’elle nous conduit à l’abîme.
     L’honneur de leur corporation a été du moins sauvé par l’un d’eux, Fritz Schumacher; sa vie entière a été au service du nécessaire sursaut de la lucidité. »
     Auteur des livres à très grand succès Small is Beautiful et A Guide for the Perplexed, traduits en français,  Schumacher  nous proposait de vivre sans guerre et de vivre de nos revenus plutôt que sur le capital. ( épuisement des combustibles fossiles).  Ardent défendeur de la science et de la rationalité, il demandait néanmoins un développement intérieur, une évolution du niveau de conscience pour régler nos problèmes urgents.
     J’ai traduit en 1984 un manifeste international  signé par 2000 personnes – que j’ai signé- et publié à 100,000 exemplaires. «   À la croisée des chemins »  disait que nous faisons une transition rapide, profonde, universelle, peu médiatisée, de l’ère industrielle à une autre que le manifeste nommait l’ère des communications mais qui peut s’appeler autrement. Durant cette transition qui durera encore quelques décades, nous avons l’opportunité et la capacité de co-créer un futur positif. Le texte s’insère dans le livre «  Alternatives d’ici et d’ailleurs », éditions du fleuve, disponible dans notre bibliothèque municipale. Le document faisait deux constats pertinents à ce  que nous vivons maintenant : nous atteignons les limites écologiques de la planète par notre développement et plusieurs ressources non renouvelables atteignent un déclin.
     Ces jours-ci, il y a beaucoup de critiques du dogme de la croissance économique. Il y a apparemment moyen d’être prospère sans croissance économique. Voyez par exemple dans Internet : www.décroissance.org  Puis il y a bien sûr le chaos climatique causé surtout par la combustion des combustibles fossiles. Il y a de plus le tarissement des réserves de pétrole nommée le pic pétrolier. Google vous pointera où. Oakland et Portland  et Hamilton ont fait un plan pour s’affranchir du pétrole d’ici 20 ans, le temps qu’il faut pour faire une transition sociétale de ce type et de cette envergure, ce qui implique que cela commence maintenant. Enfin, il existe un mouvement de transition de villes et de communautés vers la société post-pétrolière composé de 1000 initiatives et 180 villes environ pour le moment. Il y a un cadre de références exprimé dans le livre «  Transition Handbook » que les éditions Ecosociété publieront bientôt probablement, en français,  où il y a un bel équilibre entre la tête, le cœur et les mains, c’est-à-dire l’action. Le mouvement considère qu’il est essentiel que l’utilisation du pétrole diminue maintenant énormément pour affaiblir les changements climatiques, que le pic pétrolier prévu pour de 10 à 20 ans rendra inévitable cet impératif et que son cadre de référence permet justement : a : de le faire, b : de façon viable, c : de façon attirante, plaisante, démocratiquement, avec un plan à concevoir et exécuter pour manoeuvrer la descente énergétique à venir avec autant de créativité que nous en avons eue pour manœuvrer son ascension depuis les débuts de l’ère industrielle.
     Ce serait le fun que Boucherville  et le Bouchervillois(E)s soient prêts.  Pour se renseigner : www.villesentransition.net  et www.transitionnetwork.org
Claude Saint-Jarre, Boucherville.

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