samedi 19 mars 2011

Opinion sur la fermeture de Gentilly 2 à la Commission Canadienne sur la sécurité nucléaire.

                La centrale nucléaire Gentilly 2 est située dans une zone géographique à risque. Il y a une bonne probalilité de risque de tremblement de terre sur la Rive-Sud, d’ici 50 ans, ai-je lu hier. Il y a d’autres risques imprévisibles qui demandent que nous mettions de l’avant le principe de précaution. Pourquoi avoir distribué des capsules d’iode à Bégancour? Un diachilon sur une blessure qu’on pourrait éviter par prudence?
                Les écrits de la doctoresse Helen Caldicott, plus particulièrement dans son livre « If You Love this Planet », pour éviter l’écocide, l’omnicide, suggère de fermer ces «  macrobes » que sont les réacteurs nucléaires militaires ou civils. D’autres vont dans le même sens : ceux  du docteur Éric Notebaert, ( Dix bonnes raisons de dire non à Gentilly 2),-  le docteur Notebaert est membre des médecins pour la survie globale-, ceux  du docteur Jim Harding ( Why Nuclear is not Healthy for Human and other Life, et : Why Nuclear Power is not Sustainable), ainsi que l’article qui parle du «  Genius Doctor Who Diagnosed Nuke Power’s Deadly Disease « , où le docteur John W. Gofman évalue à 32,000 morts aux États-Unis, annuellement à cause des radiations des centrales nucléaires.
                Le physicien Pierre Langlois dit qu’on n’a absolument pas besoin d’une centrale nucléaire au Québec, paradis des énergies renouvelables, hydroélectriques ou éoliennes, surtout, ( cher Canada, nous pourrions vous électrifier  les États-Unis et le Mexique, 3 fois , avec l’énergie éolienne, selon Réal Reid et Bernard Saucier dans leur livre, !!). Toutefois, le potentiel de  conservation de l’énergie et d’efficacité énergétique suffiraient à économiser un barrage supplémentaire, mais nous ne sommes pas dupes que les contractants y perdraient de l’argent et il faudrait les aider à se convertir à une économie verte prospère comme c’est possible nous disent de nombreux économistes écologistes dont Herman Daily est un prototype.
              Toutefois, je trouve assez étonnant, peu rationnel,  que le réseau des ingénieurs du Québec tout en admettant le déclin des réserves pétrolières- ce qui est tout à leur honneur- et s’attristant de l’énorme coût d’achat du pétrole étranger, proposent des énergies renouvelables, ce qui est encourageant et bravo pour cela, mais qui proposent en même temps un autre barrage ainsi que la réfection de Gentilly 2 . Je m’élève en faux contre ce que je crois être une  erreur de jugement.
             S’il faut des démonstrations supplémentaires, je suggère d’examiner le document de l’Institute of Science in Society, qui s’intitule : «  Green Energies 100% Renewables by 2050 », de Mae-Wan Ho, Brett Cherry, Sam Burcher et Peter Saunders.

                Il y a déjà des aliments radioactifs au Japon actuellement et une zone de 30 km d’exclusion à cause d’une trop haute radioactivité. Je ne voudrais pas que notre alimentation future, relocalisée, sans pétrole, vu le pic du pétrole et l’approvisionnement actuel non viable, en milliers de km., se fasse polluer pour des centaines d’années par un accident,  par ailleurs possible ici, pour de multiples raisons imprévisibles, incluant un tremblement de terre dans une zone à risque où l’on a cru bon d’y faire une centrale! D’ailleurs, merci au parti Québécois d’avoir adopté une politique de non prolifération des centrales vers 1976-1980.
                Pierre Langlois dit qu’une zone d’exclusion de 30 km ici, couperait le Québec en deux puisque les autoroutes 20 et 40 ainsi que la voie maritime du Saint-Laurent seraient incluses et les vents dominants souffleraient les poussières radioactives vers la Ville de Québec surtout. Et vlan pour leur souveraineté alimentaire… La ville de Trois-Rivières serait évacuée.
                Selon les sources précédentes, on peut conclure que cette industrie est néfaste pour la santé, que ce n’est pas bon pour l’environnement et qu’en plus ce n’est pas une décision économiquement sage.
                Les travaux de Rosalie Bertell nous ont appris de se méfier de la faible radiation qui a fait 20 millions de victimes, depuis l’ère nucléaire, civile ou militaire.
                Je suis en conclusion tout à fait contre la réfection de la centrale Gentilly 2. Elle serait irrationnelle, économiquement et énergétiquement,  émotionnellement inadéquate, une sorte de violence contre l’environnement et contre la population.  Odum nous suggérait une descente énergétique calme et intelligente, dans son livre : «  A Prosperous Way Down ».
                Il ne peut pas y avoir une croissance économique illimitée ( motorisée par une croissance énergétique illimitée) sur une planète limitée. Nous avons avantage à y réfléchir, comme Albert Jacquard nous y convie dans son livre «  Le compte à rebours est-il commencé? , car il faudrait présentement 6 planètes pour un niveau de vie américain, et qu’une pour une belle qualité de vie sensée et conviviale universelle que nous sommes capables de nous donner.
                La population a vivement réagi à la façon non démocratique d’enclancher l’affaire gaz de shale , dont on n’a pas besoin aussi.  Malheureusement, le Gouvernement n’écoute que lorsque les voix tonnent en décibels et en quantité.  Je propose cependant que s’instaure un dialogue, pour compléter la réflexion que je présente ici. Le physicien David Bohm a beaucoup travaillé sur cette notion de dialogue. David Peat est un autre physicien qui a travaillé avec lui sur ce thème. Nous aurons la chance de l’avoir ici  à Montréal ce printemps. Je souhaite que nous profitions de sa venue pour entamer un dialogue sur cette épineuse question de l’industrie nucléaire. Il a écrit le livre : «  Gentle Action ».
                Oui, Neils Bohr a dit qu’une vérité peut être contredite par une autre vérité et oui, Einstein a dit que le type de pensée qui a fait la bombe atomique a besoin d’être remplacé par un meilleur type de pensée. Attelons-y nous dont

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