vendredi 31 octobre 2014

Invitation à constituer le Québec

Invitation à Constituer le Québec.
                Le but de cet article est d’enjoindre les lecteurs et lectrices de participer à une nouvelle alternative à la misère sous toutes ses formes ,- sauf peut-être l’indigence êtrique-, en écrivant   ensemble une Constitution, dans des «  ateliers constituants ».
                Roméo Bouchard, le fondateur de l’Union paysanne, le suggère dans son livre Constituer le Québec. Pistes de solutions pour une véritable démocratie.
                Pour le moment, Internettement parlant, c’est le site Internet d’Étienne Chouard qui explique le mieux en long  et en large, avec des documents et des vidéos, qu’est-ce que mange en hiver cette bibitte qu’est le «  processus constituant ».

                                                                              L’idée.
                L’idée est que les problèmes que nous vivons, ont tous la même cause. Ils sont la conséquence de notre démission à écrire nous-mêmes, en tant que peuple souverain, le droit du droit, le texte fondateur d’un pays, qu’est sa Constitution.
                En crises nous sommes, dites-vous? Que non! Tout se passe très bien, c’est-à-dire comme prévu… pour le 1% des riches qui financent les campagnes électorales des élus. Nos élus, ce sont nos représentants, d’est-à-dire nos maîtres, qui ne nous rendent absolument pas de comptes pendant quatre ans une fois élus, tous partis politiques confondus. Nous sommes en démocratie représentationnelle, qui  n’en est pas une véritable. Après 200 d’échec du suffrage universel qui permet à l’élite financière d’acheter le pouvoir politique, et de  pouvoir écrire elle-même  la Constitution qui consacre notre impuissance politique, et légalise ses propres intérêts, nous pouvons maintenant faire une prise de conscience et commencer le changement par le crayon . Une vraie démocratie consisterait en ce que le peuple souverain voterait ses lois au lieu de désigner ses maîtres par l’élection. Une démocratie représentationnelle n’est pas une démocratie. Chouard aime citer cette phrase de l’abbé Sieyès un leader discret de la Révolution française de 1789, celle que nos ancêtres n’ont pas connue précisément parce qu’ils étaient déjà rendu(es) ici!: «  Les citoyens qui se nomment des représentants renoncent et doivent renoncer à faire eux-mêmes la loi : ils n’ont pas de volonté particulière à imposer. S’ils dictaient des volontés, la France ne serait plus cet État représentatif; ce serait un État démocratique. Le peuple, je le répète, dans un pays qui n’est pas une démocratie ( et la France ne saurait l’être), le peuple ne peut parler, ne peut agir que par ses représentants. » Dicsours du 7 septembre 1789.
  Il y a un nouveau livre d’un Québécois, Francis Dupuis-Deri : Démocratie. Histoire d’un  mot  aux États-Unis et en France, ainsi que le livre de David Van Reybrouck : Contre les élections, qui vont en ce sens.

                                                                     Et quoi faire alors?
                Cette supercherie qu’est le suffrage universel, aux dires d’Étienne Chouard et de Roméo Bouchard, est notre impuissance politique programmée : c’est écrit dans la Constitution, dont tout le monde se fout, sauf ceux qui l’écrivent pour protéger leurs intérêts. «  Ce n’est pas aux hommes de pouvoir d’écrire les règles » dit Chouard. Une vraie Constitution sert à affaiblir le pouvoir, à la contrôler. La Constitution actuelle est en réalité pour Chouard, une «  anticonstitution » d’une fausse démocratie. Il faut ainsi mettre les mots à l’endroit. L’électeur devrait être un citoyen. Pas de séparation des pouvoirs, pas de démocratie, pour Chouard; l’exécutif ne devrait pas voter les lois, ce qui se fait, pourtant. Une Constitution nous protège des abus de pouvoirs de ce genre.
                Dans une démocratie, le peuple exerce le pouvoir et il n’y a en ce sens, actuellement,  aucune démocratie. Nous laissons écrire les règles par ceux qui devraient les craindre et qui les écrivent donc pour eux-mêmes, en nous excluant.
                Pour Chouard, la faute est la nôtre. Nous avons démissionné en ne participant pas nous-mêmes au processus Constituant où nous écririons notre Constitution en installant notre puissance, par exemple par des référendums d’initiative populaire, le tirage au sort, la révocabilité, les mandats courts et non renouvelables,  la reddition des comptes ou les mises en accusations publiques en cas de besoin par exemple, comme il se faisait dans la Grèce ancienne pourtant imparfaite, on le sait bien.
                                                                                   Pis après?
                Le but : instituer une vraie démocratie par une Constitution d’origine Citoyenne qui consiste à s’entraîner  à écrire nous-mêmes les règles supérieures de la société d’après ,  plus précisément les règles d’attribution des pouvoirs et de contrôle des pouvoirs. C’est ça le Plan C.
Une fois écrite, il s’agit de la voter en «  Assemblée Constituante » désignée probablement par le tirage au sort.
                Vous êtes donc invité€s  à créer vos propres ateliers constituants seul ou en petits groupes et vous exercer à écrire les lois et-ou aspects de la Constitution qui serait à votre goût et qui vous ressemblerait. Conservez vos écrits pour qu’ils soient colligés dans un futur site Internet québécois, vers le printemps, pour que dans les régions, telles les alvéoles d’une ruche, il y ait des synthèses  qui feront le miel Constituant d’abeilles-citoyennes Constituantes!
                J’ai personnellement passé une soixantaine d’heures à lire les documents et surtout à regarder les vidéos du site « Le Plan C ». Cela donne confiance et savoir –faire.
Claude Saint-Jarre, 22-10-2014


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