dimanche 11 janvier 2015

Pierre Langlois, transport viable À mo yen hein, hein!

Vous pouvez considérer ce courriel comme une annexe au courriel précédent (La véritable révolution des transports 1.).

Les aspects communautaire et autonome des voitures en autopartage sans conducteur leur confèrent un atout important pour le stationnement. L’illustration ci-dessous le montre bien. J’avais pris cette image sur Internet en 2013, en relation avec le projet M.I.L. en France décrit ici
http://navya-technology.com/2013/03/projet-mil/#partenaires  mais malheureusement, malgré plusieurs heures de recherche, je n’ai pu la retrouver en ligne.





Le fait qu’on puisse descendre de la voiture avant qu’elle se stationne elle-même permet de les corder comme des sardines avec 15 à 20 cm entre chaque, sur les côtés. Le fait que ces voitures soient communautaires fait qu’on peut prendre la première du bord et par conséquent laisser 15 à 20 cm de distance entre les voitures en avant et en arrière lors du stationnement. Si de plus ces voitures sont dédiées à la circulation en ville, un bon nombre d’entres elles peuvent être compactes. En combinant ces trois aspects ensembles il est possible de réduire les espaces de stationnement pour un même nombre de voitures d’un facteur 2 à 3 comme le montre l’illustration.

Avec une bonne batterie permettant disons 200 km d’autonomie et de la recharge en deux heures environ on pourra avoir moins de bornes de recharge que de voitures, possiblement 4 à 5 fois moins. Pour faciliter l’automatisation du stationnement, ces bornes seront sans fil (par induction). Idéalement également, les stationnements seront sur plusieurs niveaux (souterrains ou en hauteur), à l’abri des intempéries. De tels stationnements seraient répartis dans chaque quartier d’une ville.

Alors, imaginez qu’on vous offre le service suivant:

    - une voiture vient vous prendre à la porte de votre demeure quand vous en avez besoin,
    - vous n’aurez plus de problèmes de stationnement,
    - vous n’aurez plus à visiter les concessionnaires pour vos réparations et entretiens,
    - vous allez économiser de 4 000 $ à 6 000 $ par année selon votre utilisation.

N’auriez-vous pas envie de dire: je signe? Sans compter que vous participeriez de façon importante à l’amélioration de notre environnement et de notre économie.
Alors, il va de soi que ce créneau est particulièrement intéressant pour le Québec. Pourquoi ne pas mettre au point de telles voitures au Québec? C’est l’intention du CNTA (Centre National du Transport Avancé) avec leur projet Nomade, dont la Stratégie d’électrification des transports du gouvernement Marois devait financer la phase 1 (mise au point de quelques prototypes) à la hauteur de 12,5 M$. Voir

http://www.hebdosregionaux.ca/laurentides/2013/10/31/une-micro-voiture-electrique-fabriquee-au-quebec




Remarquez, que la voiture Nomade ne ressemblerait pas à celle sur la photo du journal qu’on voit ci-dessus, et ne serait pas pliable comme la CityCar et les passagers monteraient à bord par le côté au lieu du devant. Il est probable toutefois qu’elle ait mis à profit les moteurs-roues pour libérer de l’espace et faciliter le stationnement. Voir la vidéo suivante pour l’avantage des moteurs-roues à cet effet, avec la Hiriko produite en Espagne.

https://www.youtube.com/watch?v=MONIa4zdLdY





Ce projet Nomade, comme bien d’autres en électrification des transports, est sur la glace présentement.
C’est très désolant!


Bien cordialement

Pierre Langlois, Ph.D., physicien

Consultant  en mobilité durable,
Auteur et conférencier

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