mercredi 18 mars 2015

Refonte du Plan d'Urbanisme de Boucherville et le Pétrole: Présentation au conseil municipal de Boucherville, le 17-03-2015

                                 La refonte du Plan d’urbanisme... et le Pétrole.
                        BIS2.0 ( Boucherville Impulsion solaire 2.0) ou : aller moins vite dans la bonne direction ( et légale) que trop vite dans la mauvaise.
            Nous sommes en activité de refonte de notre Plan d’urbanisme jusqu’à l’adoption des règlements par le conseil municipal et leur entrée en vigueur, en 2017.
            Le Plan sera donc prêt pour le 350 ième anniversaire de notre ville, qui sera une porte pour la co-construction d’un avenir radieux pour Boucherville, je le souhaite!
            Beaucoup de publicité est faite pour signifier que la Ville a choisi une démarche participative et inclusive des groupes d’intérêts et des citoyen€s.
            Je ferai des suggestions ici et dans Boucherville.ca/urbanisme, comme c’est proposé, mais je veux  faire une proposition de base ici et maintenant, suite à une lecture attentive de l’Agenda 21.
            J’aimerais que d’ici 20 ans Boucherville remplace le pétrole par des énergies alternatives pour tous les secteurs d’activités de notre société locale. Ce n’est pas inscrit dans notre Agenda 21 et cela devrait se faire à mon avis. Un ami m’a dit que certains métaux sont aussi en déplétion. Pierre Langlois les connaît.
            Je vous présente mes trois arguments :
1)      Cet article de l’Institute of Science in Society de janvier 2015 dit qu’en dépit du pétrole de schiste, bitumineux et gaz de schistes, ce n’est qu’un tout petit moment de plus de disponibilité facile et plus ou moins coûteuse d’accès aux combustibles fossiles. Nous sommes au début de la fin de l’ère du pétrole.
2)      Cependant, ce n’est pas tant la disponibilité du pétrole qui est en cause, mais l’enjeu des changements climatiques. Dur à croire en ce mois de janvier, mais il ne faut pas qu’il y ait plus d’une augmentation de 2 degrés C supplémentaires  pour connaître un changement catastrophique du climat selon le groupe 350.org
Rob Hopkins en rend compte dans son livre Ils changent le monde. Cet initiateur du Réseau des Villes et Villages en transition et de Culture Transition,  écrit en outre que nous devons laisser dans le sous-sol 80% des ressources connues de combustibles fossiles si on veut éviter  que ne soient  émises quelque 2795 gigatonnes de dioxyde de carbone dans notre si bel atmosphère… Ce point de vue est confirmé dans le livre d’Hervé Kempf : Fin de l’Occident, naissance du monde, au 2ième paragraphe de la page 128.
3)      Le rapport américain Hirsch dit qu’il faut 20 ans à une société pour faire une transition sur le plan énergétique. Le remplacement du pétrole est alors pour moi le contexte, le cadre de référence, du nouveau Plan d’Urbanisme à co-créer.
Il y aurait avantage à penser à mieux gérer l’eau ainsi que les minéraux qui ont aussi atteint leur pic. Voir :

Il s’agit donc de préparer la vie après le pétrole en faisant et exécutant un plan d’action de décroissance énergétique accompagné de compensations alternatives pour que l’agglomération se maintienne et prospère. Il y a à examiner la question de l’alimentation, des déchets, de l’énergie, de l’éducation, de la santé, de la jeunesse et des aîné€s, de la santé, de la municipalité, de la paix.
On peut se demander quelle est notre résilience en précisant le pourcentage par exemple de nourriture produite localement, le pourcentage de monnaie locale en circulation sur le total de la monnaie en circulation, le pourcentage d’énergie produite localement, la proportion de déchets compostables effectivement compostés, la qualité des sols agricoles.
 
                                               Sous-Projets.
Voici une liste de sous-projets reliés à cette entreprise de remplacement du pétrole sur une période de 20 ans.
-          Je rappelle qu’en harmonie avec l’Agenda 21 adopté en 2013, j’ai proposé le mois dernier qu’il y ait un jardin collectif par quartier, censément des écoquartiers et pourquoi pas, santé.
-          Il y a avantage à faire des liens entre la cuisine collective, autochtone et non-autochtone, traditionnelle et moderne, qui fait appel aux savoirs ancestraux perdus à retrouver et aux nouveaux savoirs.
-          Je recommande la création d’une «  forêt nourricière », parfois appelée jardin forestier. Les arbres à noix et fruitiers sont encouragés.
-          Une ferme visionnaire urbaine productrice de nourriture et d’énergie.

-          Que notre territoire à 45% à vocation agricole soit une zone libre d’OGM et que les aliments de nos magasins soient étiquetés pour que le droit à savoir ce que nous mangeons soit respecté.
-          Prendre soin de l’arboretum Stephen-Langevin, pour la biodiversité. L’agriculture est d’autant plus résiliente que la biodiversité est forte. Cet arborétum recèle des oiseaux uniques, mais il y a un problème qui nécessite l’attention et le soin de spécialistes, pour conserver le site.
-          Capter l’eau de pluie dans les jardins collectifs et mette l’eau dans une grande citerne souterraine, dans le grand jardin.
-          Un transport collectif électrique de Boucherville vers le monorail Trensquébec. Pierre Langlois, auteur de Rouler sans pétrole, qui a déjà fait une conférence à notre bibliothèque, peut être consulté à ce sujet.
-          Création d’une monnaie locale. Voir Philippe Derudder.
-          Au sujet de l’habitat : examiner le thème de la co-habitation. Puis favoriser l’idée du «  Net zéro », c’est-à-dire, de l’habitat qui consomme peu d’énergie et qui en produit.
-          Santé post-pétrolière : mettre sur pied un comité de lecture et de réflexion. Le livre du cardiologue François Reeves, Planète Cœur peut servir de point de départ. Également, le site internet : Health after Oil, ici : https://healthafteroil.wordpress.com/
 qui se consacre à l’étude de l’impact  sur la santé publique du déclin de l’énergie.
Puis, l’entrevue du docteur Don Spady :
-          Enfin, Denis Rousseau m’a fait part de cette idée : faire une navette fluviale sous forme d’aéroglisseur, adéquate hiver et été, préférablement solaire et viable. Si impossible, le magnegas est une alternative. Ce gas émet comme déchet de l’oxygène dans l’atmosphère et peut se fabriquer à partir des boues résiduelles des usines de traitement de l’eau. La ressource est gratuite. Voir :
http://magnegas.com/      Ce nouveau gaz permet en outre de chauffer les maisons,  la préparation d’aliments, de faire rouler les voitures et camions, d’énergiser les usines thermiques pour la création d’électricité.

Pour le présent projet de remplacement du pétrole, m’inspire,  le projet de tour du monde en avion solaire Solar Impulse 2 initié par Bertrand Piccard, écrivain auteur du livre Changer d’altitude, aéronaute, psychiatre et explorateur, comme son père et son grand-père. Au début, il y a douze ans, ce rêve était imossible. Depuis, il est devenu possible gâce à l’ajout de compagnies qui partagaient la vision et savaient qu’au départ c’était impossible. Ils ont créé des technologies pour inventer cet avion solaire. D’ailleurs, ces innovations se retrouvent déjà sur le marché. Ces compagnies sont : Omega, Schindler, ABB et Solvey. Mais où est donc Bombardier?   
Ce tour du monde avec l’avion qui peut voler en permanence, durera quatre mois car il y aura plusieurs atterrissages   pour changer de pilote d’une part, mais aussi et surtout pour faire de l’éducation et des relations publiques en route.
Monsieur Piccard explique dans un vidéo que nous avons toutes les technologies présentement pout économiser 50% de la consommation mondiale de l’énergie, que nous avons celles pour produire 25% du reste et il est acceptable que le dernier 25% demeure du pétrole, du charbon ou du nucléaire, dit-il. Il l’explique davantage dans son livre Changer d’altitude,  en décrivant le processus Cleantech en trois pages : 282-283-284 au service d’un nouveau but : L’écomanité qui relie l’écologie, l’économie et l’humanisme, pour mettre l’humain au premier plan.( p. 289) En le faisant, nous  pouvons créer des emplois, dégager un bénéfice et conserver le confort.
L’aventure Solar Impulse veut promouvoir cette écomanité.( p. 290)



          C’est aussi une question démocratique  selon moi et Roméo Bouchard qui a écrit Constituer le Québec, pour inaugurer un chantier démocratique et enrichir la culture démocratique, pour diminuer le déficit démocratique.
            Deux idées là-dessus :
1)      Je crois que c’est une bonne idée de faire des mini-ateliers sur la démocratie, seul ou en famille , en groupe plus ou moins structuré, entre ami€s. La question à poser est : sommes-nous en démocratie. La réponse peut-être oui, non, peut-être mais la démocratie peut toujours s’améliorer ou se créer et les ateliers constituants dont parle Roméo et le site internet www.acrq.org peuvent y contribuer.
2)      Monsieur Bouchard vient de publier un article que je mets en annexe, article qui complète son livre Y a-t-il un avenir pour les régions? Un projet d’occupation du territoire. Il y suggère du nouveau : Miser sur la souveraineté municipale et régionale. Il voit d’un bon œil une Constitution municipale ou régionale, comme par exemple,  en Suisse.Il m’a dit dans un courriel,  que chaque canton a sa constitution. Plusieurs villes en ont une .
            L’écrivaine Marie-Monique Robin  vient de publier l’excellent livre systémique Sacrée Croissance, où elle entérine tout à fait cet article, même dans l’aspect démocratie, puisqu’elle y parle à la page 208 de démocratie participative en la reliant à la santé par Quartiers, comme à Rosario en Argentine, selon le modèle Cubain qui devrait peut-être inspirer le docteur Barrette.

                                               Conclusion :
            L’atteinte de l’objectif de remplacer au moins 75% du pétrole d’ici 20 ans devrait se relier à une structure permanente indépendante du mandat de quatre ans des élu€s municipaux. L’atteinte nécessitera l’équivalent de 5 mandats électoraux. Il devrait y avoir deux rapports annuels des activités accompagnés d’un plan d’action annuel. Il y aura donc 20 plans d’action et 40 rapports d’activités.
        Le savoir faire existe. Le savoir être procure l’énergie d’être à l’individu et à la collectivité pour commencer à commencer et initier le tournant et j’invite les citoyens à devenir des adultes politiques en répondant à l’appel du maire de participer à la refonte du plan d’urbanisme puisque la protection de l’environnement et de nous-mêmes par conséquent est prioritaire, puisque selon Hervé Kempf, la moitié des émissions des GES dans les pays sont dues aux individus dans leur vie privée par leur choix de transport, d’alimentation, de chauffage, de consommation. ( Oligarchie, page 133)
Question : Est-ce que le conseil municipal est prêt à adopter un tel plan en partenariat avec la population?



Référence de la Fondation Suzuki sur le danger pour notre eau :



Pour la coopération scientifique et politique voir ce lien :


http://www.solarimpulse.com/             
et le vidéo de 84 minutes de présentation du projet qui en fait partie.

Claude saint-jarre 450-645-0626 stjhåtvideotron.ca 17-03-2015








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