vendredi 29 mai 2015

Mes leçons de vie.

Boucherville, le 29 mai 2015
            Il y a quelques jours, j’entendais l’artiste  Jici Lauzon à l’émission d’Isabelle Maréchal de 98,5. J’ai été impressionné et lui ai envoyé un long courriel avec beaucoup de liens, sur des sujets qui m’intéressent. Il les a trouvés intéressants aussi et m’a suggéré une rencontre.  Monsieur Lauzon est désormais candidat pour le Parti Vert, aux prochaines élections fédérales.
            La rencontre a eu lieu, je l’avais préparée. Ce fut une belle conversation. Je lui ai prêté quelques livres.
            J’ai fait une réflexion post-rencontre en faisant par écrit un court résumé de ma vie et en dégageant dix leçons de vie.
            Je les énumère ici. J’en ferai un blogue court et fixe. Je peux les dire en quinze secondes chacunes ou en quelques minutes.
            Ce sont des leçons qui sont valables autant dans une civilisation planétaire unie que dans l’état actuel du monde, à changer. Je les aligne dans l’ordre inversé.
-         Dix : Autant nous avons intérêt et sommes capables de penser chacun€ notre vie, autant nous avons intérêt et sommes capables de penser une société joyeuse.
-         Neuf :  Nous avons intérêt à être notre meilleure ami€, de se rappeler de soi-même et à soi-même, à avoir le goût de soi, à penser correctement à soi, à soigner la souveraineté de sa pensée, à donner plus d’importance à l’être qu’à l’avoir, sans que cela signifie qu’il faille mettre au second plan le désir d’être riche et en santé.
-         Huit : L’essence de  l’art de la cuisine est : -  penser au futur menu( et monde) tout en étant conscient du présent( pour faire un beau et bon plat et un bon monde)- de se servir souvent de notre tête( cerveau) pour penser le menu( le monde, notre vie); - cultiver l’imagination pour visualiser les recettes( et le monde).
-         Sept : Nous vivons en quelques décades, une transition , rapide, profonde, universelle, unique, de l’ère industrielle à l’ère des communications, dont les médias parlent peu. Il y a  des réalités, des forces qui nous suggèrent de faire des changements. Durant cette transition, nous avons l’opportunité et la capacité de co-créer un futur positif.
-         Six : Il y a déjà eu un matriarcat en Grèce, dans la civilisation Minoenne, qui a duré 1500 ans. Riane Eisler en a fait la description dans son livre : Le calice et l’épée  Ce fut une époque prospère, joyeuse avec l’égalité des sexes. Si cela est arrivé une fois, ça peut arriver deux fois. De plus, la Nation Iroquoise, raconte son matriarcat traditionnel dans sa Constitution, qui se nomme La Grande Loi de la Paix.
-         Cinq : La démocratie est à inventer et à créer. Une véritable démocratie serait constituée d’au moins 35 caractéristiques, allant entre autres de mécanismes de contrôle du pouvoir, au matriarcat, à la réflexivité systématique et permanente, à la philosophie, à la fraternité expérimentée, au théâtre, à l’écriture citoyenne de la Constitution, à la démocratie directe assistée de la technologie moderne., au droit de parole pour tous à tout moment et à tout propos.
-         Quatre : Les délimitations de la biorégion sont à l’écologie ce que les frontières d’un pays sont à la politique. Le monde pourrait être un ensemble de biorégions géré par une démocratie directe .
-         Trois : Le psychiatre futuriste Roderic Gorney dit dans son livre The Human Agenda, How to be at Home in Universe Without Magic, ceci : je sais que l’abondance généralisée est possible. ( au sens de suffisance). L’Humanité a toujours, au cours de ses 80,000 générations, vécu dans un contexte de rareté et de pauvreté. Elle a pu survivre grâce à une stratégie d’adaptation axée sur une définition du travail , de l’amour et du jeu, d’un sens de l’estime de soi et de l’identité. Elle se sent confortable psychologiquement au sein de cette rareté. Elle craint de se voir arriver dans un monde abondant sans avoir de stratégie équivalente d’adaptation, elle aussi axée sur une définition du travail, du jeu, de l’amour, du sens de l’identité et de l’estime de soi. Pour cette raison, elle freine l'entrée en ce nouveau monde et s'apprête à y entrer de reculon en regardant dans le miroir du passé plutôt qu'en avant, là elle devrait aller.  Or, nous aurons l’énergie psychique dont nous avons besoin pour se donner un tel monde, si nous faisons par anticipation, imaginairement,  cette stratégie d’adaptation.
-         Deux : Buckminster Fuller m’a donné à lui tout seul cinq sous-leçons de vie.
1)    Seul l’impossible arrive. Un seul exemple sur plusieurs qui lui sont arrivés et qu’il énumère souvent dans ses livres ou vidéos : ses parents, vers 1900, lui on dit que jamais l’homme pourrait voler comme un oiseau, et pourtant les frères Wright ont commencé le vol humain.
2)    Il y a une présence de l’invisible, hors de la portée des sens, mais à la portée de l’esprit humain. Par exemple, les mathématiques, la synergie  ( le tout es plus grand que la somme des parties ou le comportement du tout ne peut être prédit par la connaissance du comportement des parties; par exemple, le sel est constitué de deux poisons séparés ou la résistance de métaux individuels est moins grande que celle résultant de  la fusion de certains métaux) et le spectre électromagnétique, dont nous ne percevons avec les sens qu’une faible partie ( nous ne percevons pas les rayons X, gammas etc).
3)    Il y a un savoir pour la vie ( celui que Fuller recherchait ou inventait) ou le savoir pour tuer. ( celui représenté par le docteur Henry Kissinger qui gérait la guerre du Vietnam). Ainsi il y a : the right things for the good reasons et the right things for the wrong reasons ( les bonnes actions pour les bonnes raisons et les bonnes actions pour les mauvaises raisons).
4)    À la fin du vingtième siècle, 50% de l’Humanité vivait aussi bien ou mieux que vivaient le 1% des potentats( riches) au début de ce même siècle. Cela a été causé,  sans que cela soit prévu ou planifié,  par les retombées du complexe militaro –industriel dans la société civile. Il n’en tient qu’à nous, maintenant, d’exécuter consciemment le plan de la science du design d’une durée de dix ans, qui donnera à 100% de l’Humanité une excellente qualité de vie sans la dépendance aux énergies fossiles ou nucléaires et sans guerre. La souffrance n’est pas nécessaire. Nous sommes tous des milliardaires en puissance. Actualisons.
5)    L’Univers est éternel. L’humain peut contribuer au maintien de la conservation de l’intégrité de la regénération éternelle d’Univers, avec son esprit et son cerveau. Cette regénération se fait grâce à un processus permanent d’échanges d’énergies. En effet, il y a des centres d’exportations d’énergie sous forme de radiations( les étoiles) et des centres d’importations ( antientropie) de ces énergies, par la photosynthèse de la végétation qui transforme la radiation en molécules d’hydrocarbone qui deviennent du pétrole avec le temps( les planètes). Ce pétrole s’accumule pendant des milliards d’années pour que la planète importatrice devienne une étoile exportatrice d’énergie. L’humanité devient exploratrice d’Univers et se déplace, probablement par téléportation, plus tard. Mais, le pétrole sert de lait maternel pour l’industrialisation pour une jeune humanité, qui, lorsqu’elle craque sa coquille, devrait, par sagesse, transitionner à des énergies viables pour sa survie, assumant par là, sa vocation anti-entropique.( ou syntropique= mettre de l’ordre grâce à l’esprit)
On peut expliquer par l’évitement de changements climatiques trop extrêmes- car il est déjà un peu tard-  l’urgence de remplacer le pétrole, mais laisser être l’Univers, pour l’aider et nous aider nous-mêmes par conséquent,  est la raison fondamentale à comprendre.
Ps : Buckminster Fuller a travaillé à Sherbrooke, sur la rue Pacifique, vers 1917, en stage comme étudiant, dans un moulin à cotton.
Un : Qu’est-ce que la richesse : C’est le nombre de jours de survie de l’Humanité. C’est le savoir( être et faire) + l’énergie. Par le savoir, nous pouvons transformer ou se servir de l’énergie autrement, pour le mieux, intelligemment, ( plus avec moins d’énergie et de matériaux), jusqu’à ce que nous fassions tout avec rien. La richesse est aussi notre capacité à jouir du temps, à entretenir une relation de qualité avec soi-même, avec les autres et avec l’Univers Vivant.


Claude Saint-Jarre

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire