lundi 22 août 2016

Loi 106, à contester. Qu'en dites-vous?

Monsieur Roméo Bouchard a écrit dans sa page Facebook,le 21 août 2016, que,  soit le Premier Ministre Couillard, ou bien son ministre Arcand – c’est flou- «  que tant que nous consommons du pétrole dans nos autos, c’est la preuve concrète que nous acceptons l’exploration du pétrole et son transport par oléoduc. C’est ça l’acceptabilité sociale. »
C’est un raisonnement fallacieux. C’est plutôt le Capitalisme avec ses multinationales, ainsi que le libre marché qui forcent le pétrole dans les autos par le design unidimensionnel et despotique d’autos qui ne fonctionnent qu’au pétrole, sans que personne ne soit consulté.
Deux petites nuances. Il y a bien sur le marché quelques voitures hybrides, au gaz naturel et à l’essence. Le conducteur peut à volonté changer la source d’énergie. Le physicien-inventeur Ruggero Santilli a créé un nouveau gaz, le magnegas, qui peut prendre la place du gaz naturel dans ce type de voitures. Le magnegas émet de l’oxygène dans l’atmosphère lors de la combustion- ce qui règle le problème de la raréfaction de l’oxygène dans l’atmosphère- et émet peu de CO2, ce qui règle le problème de la trop grande accumulation de CO2 dans notre environnement. Le gaz naturel a la fausse réputation d’émettre moins de CO2 que l’essence selon Santilli. ( Que le Groupe Robert de transport et le Ministre des Transports, des Ressources et de l’Environnement se le tiennent pour dit!) Alors,  Si ces voitures hybrides étaient multipliées, le magnegas pourrait les énergiser et ainsi contribuer en bonne partie au contrôle des changements climatiques. La beauté de la chose, c’est que ce gaz se fabrique à partir de déchets, dont les déchets humains dans les boues résiduelles des usines de traitement. C’est donc une ressource gratuite.
La deuxième nuance, c’est la voiture «  Wickispeed » dont nous parle Michel Bauwens dans son livre Sauver le monde vers une économie post-capitaliste avec le peer-to-peer. Infiniment plus efficace, elle se fabrique en design partagé en micro usines avec des micromachines. Certainement qu’une voiture électrique peut se fabriquer ainsi.
Ce n’est parce que les gens mangent du blé d’Inde transgénique qu’ils l’approuvent, puisqu’ils ne savent pas ce qu’ils mangent. L’absence d’étiquetage d’OGM rend l’acceptabilité sociale impossible. Le ministre a peut-être mangé de la nourriture transgénique avant de prononcer sa phrase fatidique; il ne savait pas ce qu’il faisait et disait! Pourtant il a du pouvoir…
Ce pouvoir, il devrait plutôt l’exercer pour créer une Loi santé que propose le Réseau environnement santé, afin de réduire l’exposome qu’exacerbe l’environnement pourri,  si bien  décrit bien dans  le livre Toxique planète d’André Cicolella. Cette loi Santé comprendrait les « 164 mesures du Mémorandum de l’Appel de Paris » (http://www.artac.info/fr/appel-de-paris/memorandum/les-164-mesures_000088.html)   
                                              
                        La Loi 106 fait trois erreurs québécoises distinctes.
Je n’ai pas encore mis la main sur le livre L’effondrement de la civilisation occidentale, de Conway et Oreskes, mais j’ai lu une bonne fiche technique qui le résume.
C’est un livre sur les changements climatiques écrit à partir d’un futur proche où la catastrophe d’un climat incontrôlé a déjà eu lieu et qui tente d’expliquer comment cela s’est produit, à partir ide la science acceptée.
Plusieurs erreurs ont été faites dont on peut en voir trois proprement québécoises : le contrôle du savoir scientifique, le contrôle de la salubrité de l’eau potable et la création de l’illusion que le gaz naturel issu du schiste peut offrir un  pont vers le renouvelable.
On peut voir ces erreurs dans l’actuel projet de Loi 106.
J’affirme l’urgence de la refusabilité sociale!
Claude Saint-Jarre, Boucherville.
Ps. Merci à Louise Morand pour m’avoir parlé du livre : L’effondrement de la civilisation occidentale.

   

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